Métachronique

Métachronique

mercredi 11 janvier 2012

Un biopic, quelle folie!!

Le nouveau film de Clint Eastwood est un trop long Brokeback Mountain en cravate, une histoire d’amour terne de 2h15 et -à mes yeux- la retraite qui sonne pour Léo. J. Edgar c’est du Scorsese sans rythme et sans rage, c’est soporifique d’inintérêt, d’une linéarité somnolente, c’est le portrait d’un homme répugnant de valeurs dégueulasse et l’image désaturée assombrit ce tableau déjà morbide.

Après l’inutile Au-delà, J. Edgar semble bénéficier de la bonne grâce des critiques, et le simple nom d’Eastwood suffirait à titiller la libido des Cahiers du cinéma. Alors serais-je de mauvaise foi ?

Dicaprio, depuis l’infernal Aviator, joue le même rôle. L’antipathique héros aux traits froncés, l’énervé maniaque. Quand d’autres acteurs avancent avec du charisme dans la bouteille, Brad Pitt et sa barbe grisonnante en tête de file, Léo perd de son charme juvénile et plonge dans le papa sévère et bedonnant. Quand d’autres acteurs affinent leurs choix de films avec le temps, s’essayant à de l’indépendant ou du film de genre, Dicaprio s’enferme dans des machines huilées de cinéastes consensuels.

Bref, j’ai presque dormi, j’en ai voulu à Clint Eastwood de nous servir cette purée tiède, j’ai presque détesté.


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