Métachronique

Métachronique

vendredi 29 janvier 2016

Time is money, money is power, power is pizza, and pizza is knowledge, let’s go!

Je suis tombée amoureuse de Leslie, d'Ann, Ron, Andy, de Donna et Jerry, de Tom, d'April, de Mark, je suis tombée amoureuse de neuf personnes, d'un coup. J'aime tout chez eux : leur humour, leur fragilité, leur cynisme ou leur naïveté. Je suis tombée amoureuse de neuf losers aux grands cœurs, avec toute la passion que cela peut comporter. Ils me manquent quand ils ne sont pas là, l'addiction ne cesse de grandir, d'envahir mes pensées. Voilà, j'ai découvert Parks & Recreation et j'ai dit adieu à ma vie sociale.

J'engloutis les saisons avec appétit, elles me régalent. J'avale de travers mon petit déjeuner dans un pouffement de rire, j'éclate en sanglots dans le noir de la nuit qui tombe, je veille les yeux béats, la fatigue partout sur mon visage, pour ne pas les quitter. Et chaque nouvel arrivant – Ben, Chris, me séduit encore plus ; je les ai dans la peau.


Je vous laisse, j'ai un rencart... avec Leslie et Ben, Ann, Ron, Andy, Donna, Jerry, Chris, Tom et April. Je reprends vie dans 65 épisodes.

mardi 19 janvier 2016

"It's a mad world"

A chaque fois que je regarde Skins, je me perds entre un ennui profond et la réelle émotion. L'émotion qui tire des larmes, qui déchire le cœur ou l'agacement pur, la révolte face au vide.
Un personnage me bouleverse, un autre me dégoûte.


Après avoir capitulé pendant la dernière génération, toujours plus clichée et faussement représentative – rien à sauver, je ne pensais pas remettre un jour les pieds dans cette série.
Puis la curiosité m'a envahie. Septième saison. Retour des anciens. Effy, Cassie et Cook dans l'impitoyable Londres, dans une Angleterre dégueulasse. Retour des égoïsmes, des violences, des vieux ados qu'on avait suivi, mi-gêné, mi-indécis, dans leurs saisons respectives.

La partie Effy est juste hypnotisante et pourtant terriblement idiote. Le dénouement côté Cook n'en finit pas, on a envie de leur gueuler des insultes, de leur apprendre la vie, d'en finir. Surtout d'en finir. Et entre les deux, il y a Cassie. Comme une respiration. Ils ont saisi, avec ce personnage, toute la solitude d'une génération. Deux épisodes qui font du bien et tellement de mal. Un sac de flèches, plantées une à une dans le cœur, avec précaution, aux bons moments. C'est puissant, j'ai versé assez de larmes pour remplir la mer d'Aral. Et ces larmes étaient coupantes, de vérité, celle qui écorche les joues.


Le problème, avec Skins, c'est qu'il faut tout endurer pour apprécier ces instants à part, enlevés. Il faut se farcir les poncifs et le délire mégalo des réalisateurs pour découvrir qu'ils ont des choses à dire, qu'ils cachent de sublimes pensées sous une énorme couche de merde.