Métachronique

Métachronique

mercredi 17 septembre 2014

5 days of summer.


Cinq jours de sueur perlant sur les fronts, de cris étouffés, d'apprentissage de l'amour. Last days of summer (Jason Reitman) ce sont des visages auréolés d'un éclat solaire, des mains tendres qui se mêlent pour pétrir une pâte à tarte, des instants intimes de bonheur pur, guettés, épiés par le drame. Un film tout en retenue.

Et voici une sélection de supers chansons pour profiter à fond de nos derniers jours d'été à nous :

Nomad - Ferenc Snétberger Trio
Escapade dépaysante. Cette musique a un petit goût d'ailleurs. (Pas de vidéo malheureusement, je mets celle d'un autre morceau)



Paper trails - Darkside
C'est beau comme du Pink Floyd, c'est grand et planant. C'est génial, en fait. Quelques notes et un timbre original, cette chanson se dévêt du superflu pour ne garder que la guitare, enlaçant une voix grave et résonnante. Hypnotisant. (A écouter sur le même album : Heart)


River - Ibeyi
Suave, River est une vague de chaleur. Incantation électro, elle porte, elle transporte, vous possède, vous emporte vers la transe.


Lost - Faada Freddy
L'ancien rappeur de Dakkar dévoile sa voix exceptionnelle, entourée d'instruments corporels, de bruits de bouches et de doigts, sur son premier EP solo. Un morceaux qui chante, un morceau qui éclabousse de la joie tout autour de lui.


mardi 9 septembre 2014

Permis de tuer


PENNY DREADFUL - SAISON 1

La caméra s'approche en silence, si près des visages, si proche de la beauté venimeuse d'Eva, des plaies de Timothy, du regard hypnotisant d'Harry (Frankenstein), des traits parfaits de Reeve (Dorian Gray). La caméra mord en gros plan le coeur fissuré d'une créature, elle capture la pureté de deux corps malades s'unissant dans la lumière crue du jour qui se lève. 

Penny dreadful est un ballet d'acteurs maudits, trouvant ici le rôle de leur vie. Ils se croisent en sublimes révérences, se chassent à coups de regards perçants, se séduisent sur des musiques pleines, intenses. Londres est baignée d'obscurité et de pluie ; des histoires macabres ruissellent dans les ruelles comme du sang au creux des lèvres... Une lumière soyeuse vient pourfendre la pénombre et naissent des scènes d'anthologie : Un appel aux esprits avec Eva Green littéralement possédée, délivrant une performance irisée de paranormal ; la découverte de l'extérieur par une créature de l'ombre, quand les sens sont excités, quand nos yeux caressent une épaule, sentent le pavé mouillé, quand nos joues sentent le vent léger du mouvement les balayer. 

Penny dreadful est une série élégante -à l'anglaise.