Métachronique

Métachronique

lundi 7 mai 2018

"On se sent aux lèvres un baiser qui palpite là, comme une petite bête..."



J’ai pleuré toutes les larmes de mon cœur, de ce cœur qui aime et qui souffre, de ces cœurs qui battent si fort les uns contre les autres, en silence ; qui se battent si fort contre une vie qui les malmène, contre l’amour qui les torture.

La beauté de Call me by your name est dans le temps qui passe, lentement, dans l’éclosion des sentiments et des douleurs. La beauté éclate dans toutes les langues, se dore sous le soleil brûlant de l’Italie, se prélasse sur des corps qui se cherchent, qui se trouvent, se perdent ou s’abandonnent. La beauté se niche dans les dialogues délicats, dans le flou si doux de l’interdit et du caché, dans la représentation si naturelle, si vraie, de l’élan amoureux. La beauté prend le nom de l’autre, se donne à lui toute entière.


Le film est fait de lenteur et d’instants, d’éclats de justesse, il dit l’ineffable dans sa photographie fragile. Il transpire de subtilité, de moments de grâce qui sauront marquer les mémoires cinématographique et émotionnelle.