Métachronique

Métachronique

jeudi 26 avril 2012

Il va faire tout noir!!

Un article en triptyque : un volet au Grand Rex et un volet en 3D se refermant sur des super héros en grande forme.

J’aurais préféré fondre ma critique de la 3D dans une citation de cinéaste, plutôt que d’en énumérer les failles. Mais elles sont si profondes qu’elles en deviennent des brèches, qu’on en tombe entier dedans. Mes yeux pleurent encore les dix premières minutes d’adaptation, mon nez est marqué par les lourdes lunettes tombantes, et surtout, qu’on allume la lumière ! Il est un défaut incontestable à la 3D : la perte de luminosité, l’évanouissement des couleurs et l’irrespect du travail, du soin esthétique donné à chaque image.

Avengers se serait donc passé de 3D, mais elle en reste cohérente, adaptée et spectaculaire. Parce qu’Avengers c’est avant tout du spectacle. Un meeting de super héros, dieux et autres spécimens à la recherche d’un cube bleu phosphorescent, un bon délire Marvel en collants et combats, la silhouette moulée de Johansson, un humour inattendu, voilà la recette gagnante d’un excellent blockbuster, assumé, sans complexes.

Pour ma première fois au Grand Rex, j’aurais préféré plus de douceur. L’écran tapageur, les décors kitsch, les étoiles au plafond en perte de vitesse et l’arc multicolore ultra cheap, non , vraiment, ne valent pas leurs 13 euros. 


dimanche 22 avril 2012

Mon vieux théâtre...



Une animation bien sage qu’est Planète 51. On est loin du culot de l’ogre vert aux oreilles en trompette, on est loin de l’attachement aux jouets vivants de Toy Story. Les clins d’œil sont vus et revus (Star Wars, ET, 2001…) et alourdissent les gags trop corrects, le doublage français est une catastrophe (peut-être est-ce dû aux dialogues enfantins) et le scénario, démarrant sur l’idée séduisante du point de vue des extraterrestres, où ils troquent leurs costumes d’étrangers avec l’humain qui devient lui-même l’invader extraterrestre, finit en gentille petite histoire d’amitié entre deux êtres différents. Au-delà de toutes les critiques qu’on peut lui faire, Planète 51 reste une animation soignée, techniquement réussie, drôle aussi. Un film de dimanche après-midi.

mardi 17 avril 2012

You can stand under my umbrella.


 
L’excès ne comble pas le vide. L’excès c’est l’apparence, la forme. Battleship enchaîne les images grandioses de missiles qui font trempette, les regards déterminés de nouveaux acteurs en sueur, le tout sous une pluie d’explosions dansant au son d’un rock furieux.
Le vide c’est le fond, le discours en forme de propagande-pop pour l’US Navy, le scénario « tiré d’un jeu de société » (si, si) et les dialogues qu’un doublage kitsch jubilatoire enfonce dans les eaux profondes.
Battleship a des airs de parodie, de bêtise assumée, ce qui ne l’empêche pas de couler à pic dans le moule préfabriqué de film caricature pour jeunes garçons en quête d’action. Mais parfois, un peu d’excès ne fait pas de mal.

dimanche 15 avril 2012

Iron Iron, petit patapon.

On va encore dire que je crache sans vergogne sur les biopics, que je suis de mauvaise foi, que Ray, la môme, J.Edgar n’étaient pas trop longs et trop corrects. Qu’importe, je prends le risque et affirme, clame qu’Iron Lady (la dame de fer) est une réalisation bancale et bien trop sage, que la magistrale Meryl Streep tente avec talent de colorer cet ennuyeux portrait de la célèbre britannique aux jupons azurés. Elle seule pouvait incarner, avec le charisme qui lui est propre, Maggie et sa voix perçante, sa détermination inébranlable. Mais le rythme très inégal, les images tremblantes et débullées, le montage trop mou, la teneur extrêmement mince du discours politique en font probablement le pire biopic de 2012.

samedi 14 avril 2012

Il tire à carottes réelles!!


 
Alain Chabat a le mérite de nous offrir, avec son adaptation du Marsupilami, un très bon divertissement, aux décors grandioses, au casting généreux, à l’humour dégenté. Les références et les dialogues délirants prolifèrent avec une certaine nostalgie –côté rétro- et prouvent que la comédie française a retrouvé un duo complice. Mais les seconds rôles ne sont pas en reste : Lambert Wilson nous offre une scène d’anthologie singulière. Ces 3 min 31 inattendues, le numéro de psychopathe de Fred Testot et la mise en image du Marsu, tellement, mais tellement mignon, font de ce film une vraie réjouissance.