Métachronique

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samedi 9 mars 2019

Red hot


Jamais deux sans trois… David Simon a encore frappé ! Le créateur revient avec the Deuce, une fresque de personnages évoluant dans le milieu de la prostitution et de la pornographie à New-York, dans les années 70. C’est encore une fois un récit humain ultra-documenté, recréant l’atmosphère d’une ville américaine. Après Baltimore et la Nouvelle-Orléans, nous voilà sur les trottoirs sales de Times Square aux côtés de James Franco et Maggie Gyllenhaal qui s’échangent des dialogues crus, vrais, bandants. Dans the Deuce, pas de filtre sexiste, on voit tout ! Du bout de sein aux sexes dressés, hommes et femmes sont à la même enseigne sous la pluie et les projecteurs.

La deuxième saison se resserre sur ses personnages, prend en chair, en force, en intensité. Les femmes sont belles, posent leur courage sur la table, portent haut leur audace, leurs rêves. Elles rayonnent dans cet univers lugubre, crade, malsain. Elles sont un élan de soleil et d'espoir. 

La série prend son temps, là où les séries d’aujourd’hui font la course aux rebondissements, au suspense, au sensationnalisme. Ici, tout avance au rythme de la vie. C’est réaliste, riche, politique, c’est féministe, drôle, savoureux et éprouvant parfois. Ça démange, ça excite, ça amuse, dérange, captive, ça bouillonne. C'est une bombe.

The wire, Treme, the Deuce : Ce sont trois familles un peu tordues qu’on a, à chaque fois, beaucoup de mal à quitter.