Métachronique

Métachronique

dimanche 24 août 2014

Yellow submarine

Les cheveux blonds de Mia baignés dans la lumière bleue du laser ; les doigts encrés, léchés sur des papiers volants et volés : Une lueur d'espoir dans la quotidien jauni d'un homme invisible...

Plongez dans l'étrangeté cauchemardesque de the double, dans ses couleurs nauséeuses et dans la violence de l'indifférence. Jesse Eisenberg se dédouble à l'image et dans nos esprits ; Simon et James ne font pas un : ils sont deux personnalités contraires enfermées dans le même visage. Le nouveau film de Richard Ayoade est imparfait, mais prenant. Moins jouissif que son précédent Submarine, mais tout aussi corrosif dans l'humour et les portraits humains, cette adaptation de Dostojevski oscille entre mécanique et poésie. A suivre...  


jeudi 21 août 2014

Deux films et un IPad.

Morse

L'image est faite toute de blanc et d'obliques. Puis le rouge sanglant vient fissurer la virginité d'un visage lisse, laiteux. Il s'écoule sur la neige, cristaux carmin. Vampire aux dents de lait, Eli est hypnotisante. Cette romance est à la fois touchante et malséante, elle est silencieuse. Faite de coupures et de morsures, de coups en morse, d'humiliations, de violence étouffée, cette histoire est comme nulle autre. 

Lucy

2001, l'odyssée croisé avec Taxi, un pari impossible? Impossible n'est pas Besson qui a osé la faute de goût scénaristique, l'erreur de réalisation, la grosse plantade, bref : le navet. Tout est sur-expliqué jusqu'à l’écœurement, rien ne sauve Luc de la noyade, si ce n'est la bande originale impeccable d'Eric Serra. Mais sans Serra, rien ne va.

dimanche 17 août 2014

« Comme un documentaire sur les animaux, sauf que là, c'est sur les gens. »


Cinéaste du temps qui passe, Richard Linklater multiplie les projets inédits. Après sa trilogie habitée par Julie Delpy et Ethan Hawke, le réalisateur nous surprend à nouveau avec Boyhood, fresque familiale courant sur 12 années. Sans artifices, sans vieillissement factice, voilà la vie toute crue ! Déjà dans les projets fous du personnage de Jesse (Before sunrise, Before midnight), on ressentait la volonté de Linklater de relater le temps, de s’attacher avec tendresse aux détails spécifiques du quotidien. Alors quand il met son imagination au service du cinéma, cela fait des étincelles. Des acteurs au naturel nous offrent une grosse tranche d’humour passée sous chaleur humaine. Un film unique.