Métachronique

Métachronique

jeudi 19 janvier 2012

Des fois juste en claquant des doigts.


Une première fois ne se déflore dans une pièce jonchée de fleurs que si l’on roule sur l’or de nos parents. Une première fois c’est bien plus maladroit dans la vraie vie et dans la classe moyenne. Ma première fois n’était pas avec un mannequin paraissant 25 ans se faisant passer pour un rebelle de 20. Ma première fois était bercée de questionnements, de douleur, mais ce n’était pas du cinéma.

Ici, tout est prévisible, tout est trop rangé, étiqueté, tout est trop guimauve, dans un écrin d’argent et de soie. Tout est joué un peu trop faux, sauf l’amie Lilly-Fleur Pointeaux (tout en justesse) au personnage trop survolé, oublié, qui décore. Mais le couple de poupées Sarah et Zach sent la romance un peu désuète, les pannes de moto en pleine nuit, le « loup y est-tu » dans les bois, les cheveux dans le vent et les photos pour éterniser l’instant.

Ma première fois n’est qu’un voyage dans de belles images, il s’enfonce dans le luxe, entre les jambes d’un public féminin, dans le confort d’un scénario banal. Il a giclé en moi une impression de déjà-vu, un foutre poisseux de cinéma sucré.

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