Métachronique

Métachronique

mardi 24 janvier 2012

Si le loup y était...


Je te mangerais est le jeu insupportable d’un chaperon rouge perdu dans les bois d’un loup tyranniquement sensuel. Marie, étudiante en piano emménage chez Emma, son amie d’enfance, riche fille abandonnée par sa mère artiste. Sans aucune progression, sans aucun rythme, le film s’étend dans une séduction malsaine, à l’âge où l’on ne sait pas trop. Le scénario se mord la queue, et alors que la psychologie des deux jeunes femmes aurait pu être poussée, travaillée, sobrement mise en scène, elle explose en mille morceaux ridicules pour retomber lourdement dans une mélasse de fascination et de dégoût. La musique omniprésente nous plonge dans une ambiance étrange, les dialogues sont froids, sans saveur, les actrices font leur possible -performance sans éclat-, elles deviennent l’une et l’autre antipathiques, hystériques et le spectateur, pris de malaise, préfère s’éclipser discrètement.

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