Métachronique

Métachronique

mercredi 8 janvier 2014

Le loup de Wall Street ou Comment Sens Critique a profondément modifié ma façon de regarder un film.


Entrée en matière rebondissante, Leonardo fringant, l’œil vif, le jeu brillant. Des dialogues extras, une image clean et une performance éclair absolument ravageuse de McConaughey ; oui, le dix vrillait dans ma tête.
Puis Martin m’a prouvé une bonne fois pour toutes qu’il avait abandonné sa scripte, avec du faux raccord à tout va, du genre qui saute aux yeux pour les injecter de sang, du genre qu’on ne peut pas vraiment se permettre quand est un cinéaste. Le loup a eu les dents trop longues, il a mangé deux points et redescend à huit.
J’ai voulu regarder l’heure, mais le moment était agréable, le film ravissant et Léo de plus en plus impressionnant. Stagnation de la note, je comprenais l’engouement sur Sens Critique, l’avalanche de 8 et de 9, je me voyais déjà mettre plus de sept à un film de Scorsese et me faire ainsi une place dans l’élite des critiqueurs rayonnants du site. Mais la blonde à la voix mielleuse est apparue. Jalousie oblige, mon huit s’est raidi en un sept injuste.

Arrivée à ce qui m’a semblé être la fin du film, mais qui n’était qu’en réalité la fin de sa première moitié, j’ai pris conscience que le réalisateur nous roulait dans la farine, nous jetait de la poudre aux yeux, que son film ne disait rien. Quel est le point ? Qu’a voulu déclencher Scorsese dans la petite caboche de son spectateur ? A-t-il pensé que l’on voit un film aussi avec son cœur, avec ses sens, avec son esprit ? Rire est bien beau, mais réfléchir n’est pas du luxe. Mon 7 est devenu juste.

Je me suis sentie traînée jusqu’à la fin de ces trois heures, à toutes les 30 minutes qui passaient, j’ai voulu retirer un point. A chaque champ/contre-champ raté, j’ai voulu retirer un point. A chaque apparition de Dujardin, j’ai voulu retirer un point (et je les ai haï, lui et Cotillard).

Finalement, ce grand méchant loup drogué et arrogant écope d’un 6 indulgent. Maintenant, j’attends de 2014 un film qui me fasse oublier qu’à la fin, je le réduirais à quelques étoiles sur un site obsédant.

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