Métachronique

Métachronique

lundi 13 janvier 2014

Fill all my holes.


Ouverture sublime. La neige flottant et les toits coulants, une main en sang sur les pavés -préliminaire excitant avant la débandade. Chapitre après chapitre, ce demi-film prétentieux nous impose d’inutiles provocations, des jeux d’acteurs ridicules, des pénis en ribambelle et des réflexions stériles. Charlotte Gainsbourg est insipide et sa version adolescente –pourtant moins fade, s’enfonce dans des scènes sales ou grotesques, avec une Uma Thurmann méconnaissablement mauvaise et un Shia Labeouf inapproprié.

Nymphomaniac est une masturbation collective de soi-disant « artistes indépendants », qui s’auto-congratulent, fiers de cette non-simulation glaciale et superflue. Ce banquet de crudité sexuelle est à vomir, la misogynie impitoyable et la perversion malsaine (la scène des grenouilles est éprouvante). Lars Von Trier nous prend en gang-bang : biflés par la bêtise, sodomisés par l’ennui, recevant la purée froide et gluante d’un scénario branlant.

Oublions l’accumulation de prétention le temps d’un superbe morceau de Bach en splitscreen, avant que ne revienne ce goût amer de l’impression d’avoir été roulé, avec une conclusion à base d’ingrédient secret et quelques images d’une deuxième partie qui aurait de la violence au bout des lèvres.

Non, toutes les bites du continent ne suffiraient pas à combler la vacuité de ce film et du jeu de Charlotte Gainsbourg.

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