Métachronique

Métachronique

jeudi 9 janvier 2014

"Ce quelque chose que les autres n'ont pas."

 

THE KILLING - SAISON 1
 
La jeune Nanna Birk Larsen est retrouvée morte dans un véhicule de campagne électorale. Sarah Lund, flic impliquée, mène l’enquête.

D’une lenteur désarmante, the Killing (Forbrydelsen) vous dépossède de vos certitudes. La série est sombre ; plongés dans l’obscurité humide d’une cave, d’un entrepôt, vos yeux sont râpés sur le béton et roulés dans la poussière. L’ambiance glace le sang, donne la chair de poule. Et toujours la même musique… cinq pistes d’un disque rayé, cinq pistes familières reviennent sans cesse vous rappeler que ce n’est pas fini.
La série tient grâce à des acteurs justes, naturels et portant le pull comme personne. Le duo Lund/Meyer est explosif et chaque personnage expose à vif ses tendres failles. Ils vous transpercent tous d’émotions brutes, ils vous entraînent dans la spirale infernale de la curiosité. L’intrigue est remarquablement bien répartie, le parallèle avec le monde politique est judicieux et tous les mensonges, toutes les trahisons quotidiennes révélées par ce meurtre irrésoluble s’enroulent en un cyclone de suspense dévastateur.
The Killing est une drogue dure, un pur produit danois, de ceux qui cognent dans la poitrine et vous disent d’en reprendre encore, encore. Cette série est addictive, dans vos veines se répandent chaques 55minutes d’un épisode comme si elles étaient une seconde. Vos veines se teintent de noir, vous êtes partis pour vingt doses, pour vingt épisodes, pour vingt sublimes secondes.

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