Métachronique

Métachronique

mercredi 18 juillet 2012

Serial Killer.

 
Nous sommes des êtres bons, en recherche de justice, de vérité. Mais dans le fond, nous aimons tous les personnages imparfaits, pauvres, égoïstes, prétentieux, les meurtriers, nous aimons la face sombre des personnages de séries. Nous aimons l’autisme ultra-culturel d’Abed, l’égocentrisme d’Hanna, la nymphomanie de Samantha, la vulgarité contrariée de Rudy, le machiavélisme sensuel de Chuck, l’infidélité de Gaby. 

 
Et puis l’on tombe sur The Wire, où chaque personnage est poursuivi par son vice, tâché de ses tares. The Wire est une série complexe, elle multiplie les rôles et les thèmes, tous mêlés à l’argent et la drogue. Les scénaristes explorent avec humour et véracité les magouilles tous niveaux confondus, sans jamais tomber dans le manichéisme. Dans The Wire, rien n’est tout noir ou tout blanc, chaque événement positif peut se retourner en un instant et changer la donne. Personne ne gagne, « no one wins, one side just loses more slowly… ». 

 
Le réalisateur, malin, a su choisir des acteurs impressionnants, marquants, et les fait évoluer tranquillement saison après saison. Et on y croit. Erigeant avec modestie des scènes absolument mythiques, The Wire est devenue une série monumentale, à parcourir avec curiosité, plaisir et tristesse, de la première à la cinquième saison.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire