Métachronique

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mercredi 17 février 2016

MLF, SPA, même combat !

Le péril jeune, c'était surtout des mecs, à la même époque, avec les mêmes manifs survoltées et la même musique : Janis rythmant les débats. Mais ne pas porter de sous-tif, même quand on est Cécile de France, ne remplacera jamais Chabert et Tomasi.
Dans la belle saison, Izia est une campagnarde lesbienne qui déboule dans le Paris des années 70 et tombe amoureuse de Cécile de France, hétéro féministe. Comment cette dernière peut se transformer en lesbienne rien qu'en un baiser ? Moi non plus, j'ai pas très bien compris, mais on y croit sans avoir envie d'y croire, parce que les actrices sont toutes tellement justes. Si l'image est à revoir, à refaire, en tout cas à jeter, le casting et la mise en scène sont tout simplement parfaits. Pas une fausse note, pas d'excès, c'est brut, c'est franc, ça fait un bien fou. Malheureusement, le scénario n'a rien d'original, seules quelques répliques bien senties regonflent d'intérêt cette romance un peu plate.

-Vous avez pas baisé vous peut-être ?
- Si, mais j'faisais attention !
- Mais comment ?
- On savait se débrouiller.


Le problème majeur de ce film mineur est que la réalisatrice ne sait pas filmer les femmes. Zéro sensualité dans les mouvements de caméra, aucun travail dans la composition des plans. Si au moins cette amourette avait joui de beaux instants de contemplation, d'une esthétique frappante... mais ici, rien que la fadeur d'une photographie sans couilles. Non merci.

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