Métachronique

Métachronique

jeudi 25 février 2016

« Abandonne ceux qui s'abandonnent »


Criant le vrai, Maïwenn revient. Elle filme avec pudeur comme il est dur d'être grand. Parce qu'aimer c'est rire beaucoup autant qu'on pleure. Un jour, on touche les étoiles à pleines mains, quatre mains et le lendemain tout vole en éclats, de verre, de voix, en éclats d'âmes.

Cassel est parfait en roi acteur, menteur, à la fois despote, manipulateur et séduisant, vivement capricieux. Gros roi bébé. Sexy. Bercot est absolue, tellement réelle dans ses fêlures, dans son amour aveugle et dans sa dépression. Et puis l'enfant, dans la tourmente.
On se désole, on voit venir le piège, on voudrait sauver Tony des griffes de son roi des connards. Le film prend aux tripes parce que les acteurs sont tous d'une perfection égale, raffinée, magistralement dirigés par la baguette magique de Maïwenn. Du coup, on plonge dans une histoire bouleversante de vérité, crédiblement dangereuse.


Un film sans morale, amoral, sur l'amour sans issue, sur ce qu'on croît être de l'amour quand on s'est fait avoir.

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