Métachronique

Métachronique

mercredi 23 novembre 2011

LE CAS MELANIE

LE CAS MELANIE LAURENT

ou la fadeur, la prétention, le snobisme et l’opportunisme aphone


Que les critiques fusent sur son travail, qu’on se le dise, ne tient pas de la jalousie. Si nous n’aimons pas Mélanie, du haut de nos trois pommes, ce n’est pas parce qu’elle prend trop de place, mais trop de hauteur. Ecoutez-la s’écouter parler avec ce lointain ton de l’orgueil.

Si Mélanie nous agace, ce n’est pas parce qu’elle est trop belle et que son visage est un film. Non, parce que quand elle joue, l’écran est froid ; ses sourires, ses pleurs sont des vitres de glace dans lesquelles elle se regarde sourire et pleurer.

Si Mélanie est insupportable, ce n’est pas parce qu’elle touche à tous les domaines artistiques avec brio, mais avec du bol. Son cd est un couinement étalé sur une marmelade de musiques folk. Son discours à Cannes était celui d’une enfant gâtée.

Alors si Mélanie a joué dans des films excellents (Paris, Inglorious basterds, beginners) avec des partenaires de choix (Mac Gregor, Waltz, Binoche, Depardieu), sans pour autant nous convaincre de son talent, y parviendra-t-elle en tant que réalisatrice ?



Les adoptés est un film un peu pleurnichard, mais ceux qui pleurnichent sont de très bons acteurs. L’écriture est soignée, la photographie également, la mise en scène presque bien. Si l’histoire n’est pas nouvelle et qu’elle est allègrement tartinée d’un mélo-chic lassant, ce premier long-métrage réconcilie (un peu) avec Mélanie Laurent. Il était temps.

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