Métachronique

Métachronique

vendredi 25 novembre 2011

Et moi ça reste, ça me tord , je peux pas, je peux pas…


Voilà un film d'émotions. Maïwenn, elle a su appuyer au bon moment, sur le bon bouton, pour qu’on puisse saisir chaque moment au plus près, au plus vrai. Au-delà du sujet brûlant de l’enfance abîmée, le portrait humain dressé par la réalisatrice est fort, touchant, fracassant. Les personnages sont à vif, l’image est naturelle (elle a aussi ses défauts, mais ils ont tous une raison d'être). La direction d'acteurs est exceptionnelle, Maïwenn capture et passe les talents au révélateur. Le duo Viard/Foïs tient de la magie. J’ai voulu manger des Pépitos® sur Nicolas Duvauchelle, j’ai voulu serrer Joey Starr dans mes bras pour calmer sa douleur, j’ai voulu dire à Jérémie Elkaïm de quitter Valérie et d’épouser Maïwenn pour lui avoir offert son premier rôle bien joué.

Pendant Polisse, dans la salle, on entend des âmes sensibles pousser des soupirs effrayés, des fiertés qui retiennent leurs larmes à la fin – majestueuse - , le bruit des mains crispées, des poils qui se dressent sur le bras du voisin, les éclats de rire parfois. Bref. Polisse, c’est comme si votre vie défilait devant vos yeux, sauf que vous mourrez pas à la fin. Polisse, on en sort tout chamboulé, on voudrait pouvoir en parler, mais tout a déjà été dit. Alors on dit rien.


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