Métachronique

Métachronique

samedi 15 décembre 2012

Keira, méduse ravageuse.






Anna Karenine est un spectacle minutieusement découpé, une valse d’images, où chaque temps est une surprise visuelle. Le film s’ouvre sur un théâtre et s’étend sur une scène mouvante, les décors s’abattent. Tous les personnages se frôlent, s’évitent, s’épient au travers de rideaux, entre deux pans et quelques cordes. Cinéma virevoltant et créatif, c’est un Moulin Rouge qui déchante, où chaque pas, chaque mouvement est une danse. Mais plus le film avance, plus il quitte la scène et ses machineries. Les décors se font plus vrais et vastes, palpables, et le rythme se perd dans les grandes étendues. On reçoit alors, en claque violente, le jeu trop moyen des acteurs jusqu’ici dissimulé sous une réalisation efficace.

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