Métachronique

Métachronique

mardi 20 novembre 2012

Parlons d'injustice.


Dernièrement très utilisée au cinéma, la persécution d’innocents a le vent en poupe.
Le sublime Broken, l’étrange Despues de Lucia et la Chasse, fraîchement sorti en salles, tous trois s’acharnent sur un personnage respectable.



Dans la Chasse, Mikkelsen garde la tête froide, se bat avec honneur contre la parole d’une petite fille contrariée, contre la réaction démesurée de parents manipulés. La chasse est un grand film ravalé, auquel il manque un cri, une révolte hurlante contre l’injustice, contre un crime improuvé. Tout est trop silencieux, comme soumis. Mais les acteurs sont tous incroyables, de la plus jeune au plus vieux, pathétiques ou détestables, bienveillants ou haineux. La photographie est superbe et les couleurs automnales réchauffent cette histoire glaciale. 



Mais j’ai été bien plus révoltée par une autre injustice et je la nommerai Palme d’Or.
Toute l’audace, la poésie, la technique et la mise en scène qu’il faut mêler pour obtenir un bon film de cinéma, cette année, étaient dans Holy Motors. Alors pourquoi récompenser un film trop écrit et trop joué, vu et revu, aux dialogues bourrés d’abominations ? Pourquoi récompenser à nouveau Haneke qui ne doit savoir que faire des éloges, et ne pas souligner l’audace et le talent fou d’un génie oublié ?
Cette année, mon véritable Amour sera Carax, mais dans la balance de la subjectivité, la folie ne fait pas le poids.



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