Métachronique

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vendredi 29 juin 2012

The deep blue sea.



« You belong to me », un violon plaintif, nous voilà plongés jusqu’au coup dans les eaux profondes du romantisme. Ravivant un genre mythique, à l’ancienne, Terence Davies prend un risque incroyable. Plus culotté que the Artist, il ose le mélo en couleur, choisit l’actrice la plus gracieuse et charismatique de l’Angleterre et roule ma poule pour des pleurs et des cigarettes.
Calfeutrée dans une passion dévorante, Hester (Rachel Weiz, sublime) quitte son mari pour un ancien pilote. Mais l’homme dont elle est éperdue tue à petit feu son bel enthousiasme. À force d’inintérêt pour son désir, elle devient victime larmoyante de sa propre situation.
On ne peut reprocher à Terence Davies son implication dans le style, mais l’atmosphère un peu lourde finit par lasser. Certains instants enlevés donnent pourtant à The deep blue sea un charme incroyable, comme cette chanson par bribes murmurées finissant en étreinte dansée sur la voix de Jo Stafford. Un moment étrange de cinéma. Déroutant.



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