Métachronique

Métachronique

mardi 9 avril 2019

"C'est peut-être ce qu'on appelle une âme."

Né d'aucune femme est une rencontre. Avec Rose, avec Edmond, mais surtout avec les mots. Les mots qui ont le pouvoir immense de changer des vies, de court-circuiter le destin. Né d'aucune femme s'absorbe, se fond en son lecteur, on souffre avec Rose, on sanglote, on s'émotionne, on se débat avec elle. Son histoire nous possède tout entiers. On respire par sa bouche, on enfile ses mots, on s'habille de son parcours et notre cœur bat au rythme des secrets qui se dévoilent.



Né d'aucune femme est un Roman, oui, avec un grand R ! Un R fort et droit debout comme Rose, son héroïne, qui se dresse courageux plutôt que de se recroqueviller. Un R rural, rude, rugueux, parce que la vie ne l'est pas, rose. Parce que si on la laisse faire, la vie ravage, rétame, prive, abuse. Parce qu'on n'enferme pas des mots, pas même dans un roman... Ceux-là sont partis beaucoup plus loin en moi que le château et sa forge, que la forêt que j'imaginais dense, que l'asile sombre et austère ; ils ont cavalé jusqu'à mon cœur pour le faire battre à toute vitesse, ils ont bravé la fatigue et le temps qui passe pour s'inscrire dans ma mémoire de lectrice, dans mon esprit qui ne veut plus suivre personne d'autre désormais que Rose, Edmond et Charles dans leur fuite vers la liberté.

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