Métachronique

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mercredi 24 juin 2015

La boîte à musiques.


A Lyon, le rap vit aujourd'hui une véritable renaissance dans la cage de l'Animalerie, collectif de jeunes écrivains inspirés. Parfois, il s'en échappe un qui vole de ses propres ailes, Kacem est de ceux-ci. Un oiseau de malheur à la plume virevoltante, un serpent assonnant qui se glisse entre les mots, les pique, les tord, en joue. Ce ballet allitérant s'allie aux instrumentales cuivrées de Guts (très actif sur la scène hip-hop du moment), entre jazz et raï, entre rap et chanson. Si Brassens avait 30 ans aujourd'hui, il porterait sûrement un petit chapeau et s'amuserait à jongler avec la langue française sur des beats hip-hop, il talonnerait Booba et Kaaris en ventes de disques, resterait loin des poélmiques et s'appellerait évidemment Kacem Wapalek !


 Ce serait un Fauve avec de la bouteille, qui nous enivrerait de son chant de mots parlés, d'avis enragés, passionnés. Ce serait un cri sur des guitares rock, une caresse sur des instruments en fanfare, une déclaration d'amour hip-hop. Le spoken word de Cabadzi a encore mûri, digéré, recraché. Des angles et des épines, voilà bien ce qui vous attend sur le chemin sonore que trace le groupe.


Le DJ caennais de 22 ans surprend avec son électro planante et épurée. La profondeur des basses et la délicatesse des mélodies font d'Opening un album contemplatif, un véritable dépaysement musical. 

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