Métachronique

Métachronique

mercredi 24 juin 2015

Harder, better, stronger.

Nous y sommes, les séries sont reines ! Alors qu'HBO installait sa dictature du bon goût avec True detective, Netflix cherchait encore sa voix, Canal devait faire ses preuves... Aujourd'hui il faut se préparer au coup d'état du Bureau des Légendes, au coup d'éclat qu'est Bloodline.



L'atmosphère tendue du bord de mer de The Affair, les lourds silences contemplatifs de Rectify... Non, vous n'êtes pourtant pas tombé dans les filets d'une série copieuse, dans le piège de la ressemblance, car Bloodline a quelque chose d'unique, une ambiance singulière due à sa prise de vue sensible, baignée de naturel, qui capte, presque voyeuse, tout le poids que porte la famille Rayburn. Ce qui vous prend est bien plus que du suspense, c'est de la perversion : vouloir découvrir comment exploseront cette famille et ses secrets. A cela s'ajoute une enquête policière, des histoires d'amour vrillant avec le vent marin, de quoi harponner votre attention jusqu'au bout de ces treize épisodes prometteurs.

Nous sommes 50 ans après Chapeau Melon et Bottes de cuir ; le monde entier est dirigé par les séries américaines. Le monde entier ? Non ! Car un pays peuplé d'irréductibles scénaristes résiste encore et toujours à l'envahisseur...


Un casting brillant (Kassovitz, Drucker, Daroussin) s'installe dans les bureaux de la DGSE et nous propose une saison captivante, dans laquelle la politique est claire sans être naïve. Série presque didactique, le Bureau des Légendes est en tout cas une série à  part, qui a su trouver un ton, un angle de vue. Après une visite des lieux, le déchiffrement des termes, la présentation des procédures et marches à suivre, vous êtes fin prêts pour entrer dans le secret défense, vous êtes entre ses murs, un agent sous couverture... Sur le canapé, sous la couverture.

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