Métachronique

Métachronique

samedi 20 décembre 2014

Gros flingues, gogo-danseuses et cannolis.



LES SOPRANOS
Six saisons dans la famille Soprano, dans l’abondance, la maladie, dans le tourment du pouvoir. Bien avant le récent succès de Games Of Thrones, une autre série arrivait sur HBO, dont la recette mêlait elle aussi l’affrontement sans merci de familles en soif de conquête, l’amour et la haine, les ébats sanglants d’Eros et Thanatos. Mais sans artifices, dans le monde d’aujourd’hui, dans l’Amérique telle qu’elle est, indécente et hypocrite. Six saisons dans la mafia, à s’empiffrer des pâtes de Carmela – incroyable Eddie Falco – à trembler aux crises de Tony, à s’amuser des caricatures. La série prend son temps, quatre saisons avant que vienne le choc. Renversant tournant que prend le dernier épisode de la S4. Il s’en suit deux fournées particulièrement soignées, puissantes, filmées avec finesse. La série s’achève alors sur une apothéose, une suspension maligne. Toute la famille continue à nos côtés, dans notre esprit. On lui imagine mille scénarios, mais la réalité est là, à cette table de Diner : tout peut arriver…

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