Métachronique

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vendredi 21 mars 2014

Pourvu que les bouddhistes se trompent (Blast tome 4) - Treme saison 4

  

« On ne saurait grandir sans mener quelque chose à terme et commencer autre chose. » Voilà deux grands, très grands hommes.

Alors que la Nouvelle-Orléans nous a fermé les portes de son Treme, quartier magique de musique et d’humanité, Manu Larcenet, lui aussi, clos son chef d’œuvre.
Mon cœur saigne, pleure. Quatre saisons, quatre tomes profonds, durs, salis de crasse. Nous tournons une dernière page éprouvante, nous faisons nos adieux. Ces personnages uniques ne viendront plus nous surprendre ; nous ne pourrons que nous repasser la bande, inlassables, reprendre l’histoire au début et apprécier à nouveau. S’émouvoir des descriptions si justes et précises d’une nature toute puissante, écarquiller ses yeux devant des blasts aux mille couleurs, devant des plumes indiennes qui frémissent dans la grisaille de mars, nous ne pouvons plus que danser désormais, danser sur les cuivres heureux d’un état dévasté. 


« C’était l’hiver en plein. L’authentique, celui qui crevasse la peau et dont le vent sec vous tire d’étonnantes larmes des yeux asséchés. Je n’aime pas cette saison. La lumière jadis éclatante fait place à une pâle lueur, diffuse, qui affadit le monde. »

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