Métachronique

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mardi 24 décembre 2013

Joseph & Scarlett font un porno


Jon Martello est un connard, Barbara Sugarman est la femme idéale ; 
ils se rencontrent, puis Barbara devient une connasse et Jon l’homme idéal.

Joseph Gordon Lewitt frappe juste avec Don Jon, un montage vitaminé sur la consommation. Consommation de filles, de temps, de religion, de porno, surtout de porno. Sous ses airs de gentille comédie superficielle, Don Jon dissimule (à peine) une belle critique de l’hypocrisie américaine. Le film pose beaucoup de questions et y répond avec la maladresse masculine la plus primaire, celle qui sonne juste.
Don Jon est un film de garçons, parce qu’ils s’identifieront sans peine à cette pratique assidue, presque addictive, du visionnage pornographique. Mais c’est aussi un film pour filles, à destination de celles, comme Barbara, qui baisent seules avec leur égoïsme, mais ne tolèrent pas que leur homme s’enfile des vidéos de fellations après un missionnaire lassant. Ce film est une sorte d’initiation simplifiée à l’esprit sexuel de l’homme.
Aidé de Scarlett Johanson, parfaitement détestable en pétasse manipulatrice et de Julianne Moore en Grand Inquisiteur de la pensée masculine, JGL bombarde son film d’ironie, d’humour et explose les tabous. Si seulement une fin dégoulinante ne venait pas tacher ce tableau acidulé…

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