Métachronique

Métachronique

mardi 18 septembre 2012

"Que c'est beau, c'est beau la vie...."

Une comédie décoiffante made in France, avec ses jolis mots et ses vieilles étiquettes ; l’exploration interne du Nous, du Je par un Gondry-chauffeur de bus magique, coiffant au poteau Mlle Bille-en-Tête ; et l’épopée temporelle de Noémie Lvovsky en forme d’hommage au cinéma, en forme de fleur aux mille pétales de joie.
Vous reprendrez bien une petite tranche de vie ?


The We and the I, la discrète nouveauté de Michel Gondry est un bel amuse bouche qui nous fera patienter jusqu’à la très attendue adaptation de l’écume des jours. Dans ce bus, des jeunes sont filmés à brut par une caméra fragile, une caméra qui en montre plus qu’elle n’y paraît. Avec l’humour cruel de la jeunesse, sous une pluie de flash-backs malicieux, c’est une avalanche de vie, une averse de naturel qui s’abat sur ce bus, dans ce bus inondé de jeux et de maux enfantins.
De frêles amitiés marquent l’arrêt et du nous au je, nous glissons doucement vers l’intime, jusqu’au terminus.


Camille redouble n’est pas qu’une comédie, c’est l’histoire tendre et survoltée d’un roulage de pelle avec le passé. Tout un casting de rêve, mêlant des adultes qui jouent des ados et des ados amoureux d’adultes et d’adultes qui ne sont plus amoureux, au service d’un scénario touchant, criblé d’instants magiques.
Noémie Lvovski frappe fort avec un doux sourire et nous offre un voyage dans le temps impossible, un voyage que seul le cinéma peut rendre si réel.


Du vent dans mes mollets est un film d’émotions franches, où l’on peut rire de tout.
Maniant le grave avec subtilité, jamais une scène ne tombe dans un pathos malvenu. Extrêmement bien dirigées, encouettées, enfrangées, Valérie et Rachel chamboulent tout sur leur passage, armées d’un humour noir et d’un franc-parler déroutant. Elle sont l’enfance que les adultes refusent d’admettre, elles sont sales, tordues, reines des coups en douce, leurs Barbies font frotti-frotta, elles sont comme nous quand on avait cet âge, cet âge pas toujours bien compris, sous la menace du fais-pas-ci fais-pas-ça.
Du vent dans mes mollets est une jolie balade colorée dans les années 80, un drôle de spectacle raconté par le plus poète des narrateurs : l’enfant.



Trois films qui pirouettent dans le temps, trois films vrais, frais, parfaits pour une rentrée de cinéma.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire