Métachronique

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jeudi 15 mars 2012

"J'suis cocu mais content..."

Les infidèles ne le sont pas à moitié. Dujardin et Lellouche se paient un trip ciné dans un film à « sketches », ou plutôt dans ce qu’on pourrait définir comme un recueil fouillis de courts métrages inégaux. Le film s’ouvre sur le duo amassant des blagues un peu lourdes, enfermés dans des personnages clichés, sous la direction complice de Fred Cavayé. Puis, après un interlude plutôt bref, le film démarre. Le séminaire, réalisé par l’injustement oscarisé Michel Hazanavicius, met en scène un Jean Dujardin un peu looser, un peu seul, cherchant désespérément un réconfort féminin, que lui vole, sourire en coin, un Gilles Lellouche dragueur et endurant. Ce segment est long, l’image terne, le rire coincé et l’ennui réel. La Lolita d’Eric Lartigau ne lui sauve pas la mise. Un essai ni drôle, ni profond sur un homme amoureux d’une fille trop jeune qui s’en moque.
Et si les femmes parlaient mieux de l’infidélité ? Emmanuelle Bercot signe un dialogue superbe avec La question. Chouchou et Loulou passent de France 2 au grand écran, sans transition et sans non-dits. L’image est soignée, l’écriture est délicieuse de violence, une violence dans un écrin de tendresse.
De courts portraits d’infidèles entrecoupent le film pour aboutir à un segment, d’Alexandre Courtès, Les infidèles anonymes, drôle, efficace. Puis nos deux amis s’envolent pour Vegas dans une fin déjantée qui laisse un sourire aux lèvres. Et je reste sur la mienne. De fin.

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