Métachronique

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mardi 19 avril 2016

Au malheur des Ogres


Ils sont affamés par la vie, gourmands d'énergie. Ils avalent dans leurs bras géants, engloutissent dans leurs cœurs immenses des cuillères démesurées de folie. Des ogres fous. Des ogres tendres et pathétiques, inadaptés, se cachant hors des limites. Des clowns tristes qui en font tout un cirque, ils accumulent les ratés, les déboires, boivent, reboivent et puis reboivent encore. Quand ça devient sérieux, il y en a toujours un pour balancer de la semoule ou une blague grasse, grave. Ces ogres impertinents nous racontent une histoire tragique de famille, au son de l'accordéon. Les acteurs crèvent l'écran, ils font du cinéma vivant, ils sortent tranquille de la toile sans demander la permission et foutent le bordel dans la salle : des larmes sur vos joues que tranchent des éclats de rire, ils s'assoient sur vos genoux, écartent vos jambes pour vous exciter, font chanter vos sourires, vous murmurent à l'oreille qu'ils vous aiment et que vous êtes quelqu'un. 

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