Métachronique

Métachronique

jeudi 15 octobre 2015

Cigarillo.


Les corps sont meurtris, endoloris ; les yeux s'épuisent ; règnent la fatigue et la peur. Les acteurs terrorisants (Del Toro) ou terrorisés (Blunt) sont d'une grave justesse, à faire froid dans le dos.
Décidément, Villeneuve sait créer de la tension, noircir les atmosphères, mutiler les espoirs. Après le glaçant Prisoners, après l'échec d'Enemy, le réalisateur frappe fort, très fort. Pas de plaisir avec Sicario, sauf celui du visuel, le reste n'est que de la douleur, la douleur nécessaire de la désillusion. Sicario est un film sec, aride, où l'humain crève sous des pluies de balles. 

Un film qu'on ne regarde qu'une fois mais qui marque pour toute une vie de cinéma.


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