Django arrivera, à la cool sur
son canasson, mais, en attendant, je me devais de rattraper mon immense erreur,
mon impardonnable oubli. Que Colin, Julianne et Tom me pardonnent, mais a single man est un film de
l’ineffable, de la sensation. Il est essentiellement visuel, on ne peut qu’à
peine en dire, ce serait déjà trop.
Des anges passent, dans la lenteur majestueuse de leur désespoir.
Adapté d’Isherwood dans un langage esthétique unique, Tom Ford en a fait son œuvre propre. Styliste de l’image, il l’habille d’une tristesse sombre, la brode d’impressions colorisées. La photographie est soignée, sensuelle, chaque scène se fige comme un souvenir dans nos mémoires cinématographiques.
Film du silence, perforé de
dialogues parlants, de monologues précieux, de battements de cœur et de cils,
perforé par les aiguilles qui trottent, par les minutes qui passent.
Alors la montre se casse, le
temps s’arrête pour un moment sublime, sublimé, pour un moment intense de vrai
cinéma.
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