A la merveille est un escalier
interminable. Monter les marches… Devant vous, la même personne, le même visage
–toujours, qui vous observe par dessus son épaule, qui vous sème… Monter les
marches… Vous la rattrapez, elle rit, s’éparpille en enfantillages –toujours,
un jeu du chat et de la souris. Vous vous essoufflez, lassé de cette monotonie
en escalade. Monter les marches… derrière la merveille.
Mallick, avec sa caméra virevoltante,
capture Olga Kurylenko sous tous les angles, la caméra danse autour de ses bras
déployés, autour de ses cheveux fous, le long de ses joues lisses, de des
jambes fines. Mais de trop la voir, de la subir ainsi, elle en devient
antipathique et son jeu puéril et pathétique nous éclate au visage.
Nous sommes coincés au beau
milieu d’un film d’amoureux, d’un cinéaste amoureux qui en oublie ses autres
acteurs, laissant Ben Affleck en bord cadre constant, s’évanouissant dans les
coins d’écran. Le pauvre homme peut compter sur les doigts d’une main la
totalité de ses répliques, et nous les poses béates ou impassibles qu’il adopte
lors de ses rares apparitions. Rachel McAdams n’est qu’une figurante, une douce
et banale figurante. Un cheval docile qui passe avant de s’enfuir au galop.
Javier Bardem semble être le prétexte au mysticisme religieux déjà omniprésent
dans the tree of life, et ici déplacé et insignifiant.
Seule Olga s'élance, rit, pleure,
seule Olga s’étend sous nos yeux exaspérés. Lui courir après. L’enlacer. S’en
lasser et dégringoler les marches… de la merveille.
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