Nous
sommes des êtres bons, en recherche de justice, de vérité. Mais dans le fond,
nous aimons tous les personnages imparfaits, pauvres, égoïstes, prétentieux,
les meurtriers, nous aimons la face sombre des personnages de séries. Nous
aimons l’autisme ultra-culturel d’Abed, l’égocentrisme d’Hanna, la nymphomanie
de Samantha, la vulgarité contrariée de Rudy, le machiavélisme sensuel de
Chuck, l’infidélité de Gaby.
Et
puis l’on tombe sur The Wire, où chaque personnage est poursuivi par son vice,
tâché de ses tares. The Wire est une série complexe, elle multiplie les rôles
et les thèmes, tous mêlés à l’argent et la drogue. Les scénaristes explorent
avec humour et véracité les magouilles tous niveaux confondus, sans jamais
tomber dans le manichéisme. Dans The Wire, rien n’est tout noir ou tout blanc,
chaque événement positif peut se retourner en un instant et changer la donne. Personne
ne gagne, « no one wins, one side just loses more slowly… ».
Le
réalisateur, malin, a su choisir des acteurs impressionnants, marquants, et les
fait évoluer tranquillement saison après saison. Et on y croit. Erigeant avec
modestie des scènes absolument mythiques, The Wire est devenue une série
monumentale, à parcourir avec curiosité, plaisir et tristesse, de la première à
la cinquième saison.
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