Qu’importe
que le thème de la transsexualité ait déjà été traité, « mieux » ou
plus fort, ce n’est pas le sujet principal de Laurence Anyways, mais bien
l’amour impossible, thème si cher à Dolan. Toujours entouré d’acteurs
étonnants, le jeune réalisateur a trouvé son style et l’impose encore une fois
dans cette épopée sentimentale. Si beaucoup critiquent le superficiel de ce
cinéma esthétisé à l’extrême, ils en oublient sa remarquable écriture,
littéraire et visuelle. Les films de Xavier Dolan sont des bijoux de poésie et
de beauté ; le travail sur l’image, les scènes clipées aux couleurs
franches, la musique éclectique qui donne la chair de poule, les ralentis, le
4/3 trop rare permettant des gros plans incroyables… Il en faut une sacré paire
pour assumer tant de kitsch et de silences, pour encaisser les critiques
jalouses qui n’ont rien compris. Dolan vomit les étiquettes alors qu’on ne
cessait de lui en coller plein la casquette et Laurence Anyways semble être son
imparable argument.
Ils
peuvent être présomptueux : ce film est une merveille et ce garçon a du
talent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire