Alors oui, oui c'est
joli, les petites lumières qui courent sous les jupes des filles,
des filles électriques. C'est toujours émouvant d'assister à
l'éclosion d'adolescentes dans leurs corps de femmes, à la
naissance de leur désir, de leurs troubles. Et puis leur fraîche
répartie, comme un vent insolent. Mais comme c'est chiant,
l'antipathie, le cliché, la facilité. Bye bye scénario, bonjour
fadeur et lieux communs. Même mon corps n'en pouvait plus, mon
cerveau n'en voulait plus, ma sensibilité s'est éteinte, d'un coup
d'hélice, comme tranchée et vidée. J'ai voulu fuir cette héroïne
sans relief, ses touche-pipi avec une Marylin en fleur, ce contraste
de détresse contre une joie débordante, ce noir fuyant sur un rose
pastel de peau de pêche. Mais je suis restée dans l'avion en
marche, espérant que ce voyage éprouvant mène finalement quelque
part... Et ça n'a pas décollé, jamais, le film est resté plat et
insipide jusqu'à sa médiocre fin.
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