Jack, vous reprendrez-bien un bain de folie ? Un
bain de vert bouillant, un sourire indélébile…
Abonné aux rôles de détraqués, d’excentriques
meurtriers, Nicholson ajoutait la brique fluo à son édifice cinématographique.
Sorti de son nid de coucou, sorti, hache à la main, du labyrinthe de shining,
il revenait plus toqué que jamais. S’il souffre aujourd’hui de la comparaison
avec le regretté Heath Ledger, superbement cruel en Joker nolanien, il
s’inscrivait pourtant dans une fresque haute en couleurs et en savoir-faire.
Burton tient, avec Batman et Le défi, deux de ses
meilleures réalisations.
On ne peut oublier ce superbe travelling arrière sur une
tablée, chapeautée par un joker hilare. On ne peut oublier ces décors et tous
les costumes démesurés, les rires mécaniques et l’humour rétro, un
atelier-peinture d’anthologie, des éclaboussures de rose et de vert sur un
rythme princier. On n’oubliera pas les longues jambes de Basinger ou le cuir
moulant de Catwoman, sous une pluie d’étincelles.
Dans les deux Batman de Burton, le trop a comme un goût
de pas assez.
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