Ouverture
sublime. La neige flottant et les toits coulants, une main en sang sur les
pavés -préliminaire excitant avant la débandade. Chapitre après chapitre, ce
demi-film prétentieux nous impose d’inutiles provocations, des jeux d’acteurs
ridicules, des pénis en ribambelle et des réflexions stériles. Charlotte
Gainsbourg est insipide et sa version adolescente –pourtant moins fade,
s’enfonce dans des scènes sales ou grotesques, avec une Uma Thurmann méconnaissablement mauvaise et un Shia Labeouf inapproprié.
Nymphomaniac
est une masturbation collective de soi-disant « artistes
indépendants », qui s’auto-congratulent, fiers de cette non-simulation
glaciale et superflue. Ce banquet de crudité sexuelle est à vomir, la misogynie
impitoyable et la perversion malsaine (la scène des grenouilles est
éprouvante). Lars Von Trier nous prend en gang-bang : biflés par la
bêtise, sodomisés par l’ennui, recevant la purée froide et gluante d’un
scénario branlant.
Oublions
l’accumulation de prétention le temps d’un superbe morceau de Bach en
splitscreen, avant que ne revienne ce goût amer de l’impression d’avoir été
roulé, avec une conclusion à base d’ingrédient secret et quelques images d’une
deuxième partie qui aurait de la violence au bout des lèvres.
Non,
toutes les bites du continent ne suffiraient pas à combler la vacuité de ce
film et du jeu de Charlotte Gainsbourg.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire