Jon
Martello est un connard, Barbara Sugarman est la femme idéale ;
ils se
rencontrent, puis Barbara devient une connasse et Jon l’homme idéal.
Joseph
Gordon Lewitt frappe juste avec Don Jon, un montage vitaminé sur la consommation.
Consommation de filles, de temps, de religion, de porno, surtout de porno. Sous
ses airs de gentille comédie superficielle, Don Jon dissimule (à peine) une
belle critique de l’hypocrisie américaine. Le film pose beaucoup de questions
et y répond avec la maladresse masculine la plus primaire, celle qui sonne
juste.
Don
Jon est un film de garçons, parce qu’ils s’identifieront sans peine à cette
pratique assidue, presque addictive, du visionnage pornographique. Mais c’est
aussi un film pour filles, à destination de celles, comme Barbara, qui baisent
seules avec leur égoïsme, mais ne tolèrent pas que leur homme s’enfile des
vidéos de fellations après un missionnaire lassant. Ce film est une sorte
d’initiation simplifiée à l’esprit sexuel de l’homme.
Aidé
de Scarlett Johanson, parfaitement détestable en pétasse manipulatrice et de
Julianne Moore en Grand Inquisiteur de la pensée masculine, JGL bombarde son
film d’ironie, d’humour et explose les tabous. Si seulement une fin
dégoulinante ne venait pas tacher ce tableau acidulé…
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