Petit
enfant, tu as des choses à dire, tu as cette rage, le courage d’envoyer des
mots de ta voix fluette. Petit enfant veut jouer au grand, petit minet fait sa
révolution.
Blizzard
ressemble à un exercice de théâtre sur une jolie musique. De ces minutes
gênantes où le garçon doit parler ses pensées, cracher sur les autres des
phrases préparées, cracher sur les autres une énergie, sortir de soi. Blizzard
est un exercice récité par cette voix, cette voix crispante d'une puberté en mal
de vivre, qui ne sait pas chanter… Mais chante, merde! Petit enfant,
chante ! La musique est si belle, elle t’appelle, et toi tu ne sais que
parler, gémir tes soucis d’existence.
Ecouter Fauve,
c'est entrer dans le journal intime faible et prétentieux d'un adolescent qui
n'écrirait pas trop mal. Blizzard, c'est une sorte d'éjaculation précoce, des
mots qui giclent sans contrôle "je sais pas d'où ça sort, je sais pas d'où
ça vient".
Je ne
suis pas une fille facile, il faudra bien plus qu’une expérimentation
pseudo-audacieuse pour me séduire… Il faudra des hommes à la voix rauque ou éraillée,
avec des couilles ; il me faudra des hommes vieux, velus et virils qui
gueuleront avec mélodie de belles phrases râpeuses.
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