Dans ma
cervelle se promène
Ainsi
qu'en son appartement,
Un beau
chat, fort, doux et charmant.
Quand il
miaule, on l'entend à peine,
Tant son
timbre est tendre et discret ;
Mais que
sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est
toujours riche et profonde.
C'est là
son charme et son secret.
Les
frères Coen reviennent (encore !) dans les salles obscures avec une
promenade dans les bras d’un chanteur folk en mal de succès.
Inside
Llewyn Davis est une gentille chansonnette, le poème d’une époque aux voix
désaccordées. Les yeux clignent à Dave Van Ronk, Peter, Paul and Mary, c’est
joli ou drôle, c’est une fresque en col roulé de la scène folk d’avant Dylan.
Le film
ne manque ni de tendresse ni d’humour, mais après Oh Boy, Frances Ah et autres
exclamations, coller au train d’un paumé et le suivre dans son périple contre
les attentes de la société n’a plus rien d’exotique ni d’original. Nous avons
déjà vu mille fois Carey Mulligan assombrir le tableau avec sa mine désolée
sous une frange dégueulasse, nous avons vu mille fois John Goodman sauver
quelques scènes avec sa gouaille inimitable, nous avons vu mille fois ces plans
feutrés de bar enfumé. Si les dialogues perchés sont de qualité, l’histoire ne
vole pas vraiment plus haut que celle de Gravity, sur laquelle il fait bon
cogner.
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