« You
belong to me », un violon
plaintif, nous voilà plongés jusqu’au coup dans les eaux profondes du
romantisme. Ravivant un genre mythique, à l’ancienne, Terence Davies prend un
risque incroyable. Plus culotté que the Artist, il ose le mélo en couleur,
choisit l’actrice la plus gracieuse et charismatique de l’Angleterre et roule
ma poule pour des pleurs et des cigarettes.
Calfeutrée
dans une passion dévorante, Hester (Rachel Weiz, sublime) quitte son mari pour
un ancien pilote. Mais l’homme dont elle est éperdue tue à petit feu son bel
enthousiasme. À force d’inintérêt pour son désir, elle devient victime
larmoyante de sa propre situation.
On
ne peut reprocher à Terence Davies son implication dans le style, mais
l’atmosphère un peu lourde finit par lasser. Certains instants enlevés donnent
pourtant à The deep blue sea un charme incroyable, comme cette chanson par bribes murmurées
finissant en étreinte dansée sur la voix de Jo Stafford. Un moment étrange de
cinéma. Déroutant.
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