Avec ces ressources
[les techniques], les hommes, à l’origine, vivaient isolés,
et les villes n’existaient pas; aussi périssaient-ils sous les coups
des bêtes fauves, toujours plus fortes qu’eux; les arts mécaniques
suffisaient à les faire vivre; mais ils étaient d’un secours
insuffisant dans la guerre contre les bêtes; car ils ne possédaient
pas encore la science politique dont l’art militaire fait partie.
Platon. Protagoras, 1967
Prometheus est
une bombe. Ridley Scott s’est offert, pour ce bijou de SF, un casting
explosif : la froideur impitoyable de Charlize Theron ; Noomi Rapace
brûlante d’une foi à toute épreuve ; le charme plastique et impassible de
Michael Fassbender ; le charisme décontracté d’Idriss Elba (le Stringer
Bell de The wire) ; rien que ça pour aller explorer une planète inconnue,
touts moulés dans leurs combinaisons futuristes.
Si le discours de
fond est discutable, sans véritable message étoffé, s’enlisant dans l’idée
poisseuse que l’étranger est toujours mauvais et destructeur, l’image est
véritablement spectaculaire. La 3D s’impose subtilement, délicatement parfaite,
donnant une profondeur intense à l’image et la chair de poule au spectateur. La
technologie atteint dans Prometheus un niveau d’extrême réalisme. Prequel ou pas, c’est beau. C’est
grand !
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