LES SOPRANOS
Six saisons dans la famille Soprano,
dans l’abondance, la maladie, dans le tourment du pouvoir. Bien avant le récent
succès de Games Of Thrones, une autre série arrivait sur HBO, dont la recette
mêlait elle aussi l’affrontement sans merci de familles en soif de conquête, l’amour
et la haine, les ébats sanglants d’Eros et Thanatos. Mais sans artifices, dans
le monde d’aujourd’hui, dans l’Amérique telle qu’elle est, indécente et
hypocrite. Six saisons dans la mafia, à s’empiffrer des pâtes de Carmela –
incroyable Eddie Falco – à trembler aux crises de Tony, à s’amuser des
caricatures. La série prend son temps, quatre saisons avant que vienne le choc.
Renversant tournant que prend le dernier épisode de la S4. Il s’en suit deux
fournées particulièrement soignées, puissantes, filmées avec finesse. La série
s’achève alors sur une apothéose, une suspension maligne. Toute la famille
continue à nos côtés, dans notre esprit. On lui imagine mille scénarios, mais
la réalité est là, à cette table de Diner : tout peut arriver…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire