Behind
the candelabra est un biopic remarquablement interprété par un duo d’acteurs en
parfaite alchimie. Plus qu’une histoire vraie, nous voilà pris dans une
histoire d’amour incandescente, dans une histoire de désir, de possession, de
réalité, de lassitude. Le film est un morceau de piano joué par deux virtuose,
l’un jetant de la poudre aux yeux et l’autre s’en jetant au nez. Ce morceau
reviendra vous hanter des bribes de sa mélodie. Mais c’est en vain que vous
chercherez ce qu’on voyait entre deux scènes. Vous aurez beau stimuler votre
mémoire, vous ne retrouverez pas les moments majeurs du film parce qu’ils sont
étouffés entre deux coussins de soie.
Le cinéma
de Soderbergh n’aboutit jamais. Il propose sans cesse de beaux films
esthétiques, baignés dans un jaune solaire : sa plume visuelle. Il révèle
avec talent de jolies étoiles (dernièrement Rooney Mara, Channing Tatum) et
offre un retour par la grande porte à des acteurs éteints (Zeta-Jones et
maintenant Douglas, étincelant). Mais en dépit de tous ces efforts remarqués,
malgré sa montée progressive en qualité, le réalisateur ne convainc jamais
totalement. Jamais écoeuré, mais toujours sur sa faim, le spectateur connaît,
avec Soderbergh, de sérieux troubles de l’appétit.
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