Stoker est ce genre de peinture
que l’on observe, extérieur à l’œuvre, et qui nous pousse vers une lente
fascination. À défaut d’identification, nous sommes prisonniers d’une
atmosphère, de cet univers de conte pour adulte pervers.
Dans les mains de Park Chan-Wook,
la caméra se fait pinceau, des acteurs atypiques dans la palette. Sur cette
fresque inquiétante, fissurée par le sourire de Matthew Goode, gicle du rouge
sang, s’enroulent des rubans pastel, et s’élèvent de vilaines ombres mortuaires.
Des pieds nus se glissent dans des escarpins vernis, un nouveau fétichiste se
dévoile. Ces images… Ce cinéma singulier hante. Le réalisateur est si précis
sur les détails, si pointu sur la beauté qu’ils en deviennent malsains. Stoker
est ce genre de peinture qui ne vous quitte plus des yeux.
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