La science-fiction
ultra-réaliste, minimaliste de Premier contact, offre à son
réalisateur la chance de pouvoir centrer son histoire sur l'humain.
Terrestres ou extra-, il s'agit de nous, de ce qu'on dit, ce qu'on
essaie de dire et de ce qu'on ne dit pas. Le rythme est plutôt lent,
tendu, au service d'un scénario fort et lisible, sans jamais tomber
dans une niaise simplicité (ce qui manquait récemment au cinéma de
SF). L'image laisse bouche bée, chaque plan est une photographie
somptueuse, où jouent les ombres et les éclats. Tout est maîtrisé
au millimètre, même le jeu des deux acteurs principaux qui
dévoilent ici leur potentiel dramatique. La performance d'Amy Adams
est spectaculaire, elle joue avec finesse et complexité cette
linguiste-héroïne au super-pouvoir qui peut sauver le monde, la
communication. Denis Villeneuve aussi possède une arme puissante :
il parle un langage universel, le cinéma.
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