Le
péril jeune, c'était surtout des mecs, à la même époque, avec
les mêmes manifs survoltées et la même musique : Janis
rythmant les débats. Mais ne pas porter de sous-tif, même quand on
est Cécile de France, ne remplacera jamais Chabert et Tomasi.
Dans
la belle saison, Izia est une campagnarde lesbienne qui déboule dans
le Paris des années 70 et tombe amoureuse de Cécile de France,
hétéro féministe. Comment cette dernière peut se transformer en
lesbienne rien qu'en un baiser ? Moi non plus, j'ai pas très
bien compris, mais on y croit sans avoir envie d'y croire, parce que
les actrices sont toutes tellement justes. Si l'image est à revoir,
à refaire, en tout cas à jeter, le casting et la mise en scène
sont tout simplement parfaits. Pas une fausse note, pas d'excès,
c'est brut, c'est franc, ça fait un bien fou. Malheureusement, le
scénario n'a rien d'original, seules quelques répliques bien
senties regonflent d'intérêt cette romance un peu plate.
-Vous
avez pas baisé vous peut-être ?
- Si,
mais j'faisais attention !
- Mais
comment ?
- On
savait se débrouiller.
Le
problème majeur de ce film mineur est que la réalisatrice ne sait
pas filmer les femmes. Zéro sensualité dans les mouvements de
caméra, aucun travail dans la composition des plans. Si au moins
cette amourette avait joui de beaux instants de contemplation, d'une
esthétique frappante... mais ici, rien que la fadeur d'une photographie
sans couilles. Non merci.
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