Love songs for robots
est album de science-fiction pour nos sentiments mécaniques. Au
casting, la voix extra-terrestre de Patrick Watson ; au programme, les
poils qui se dressent, les yeux qui pleuvent, le cœur qui bat. Ce sont
comme des petits orages d'émotion qui passent dans les oreilles. Tout
ça, rien qu'avec de la musique ! Le canadien tout doux a ajouté à sa
musique une bonne dose d'originalité, de quoi faire mentir sur la
mollesse de ses chansons. Love songs for robots est est d'une puissance
fragile, un oxymore sonore.
Après
des des albums électro, hip-hop, pop, toujours barrés, rarement
mauvais, celui qui détient le record insensé du plus long concert solo
(27 heures !) aborde l'année 2015 avec Chambers : de la
musique de chambre mâtinée de pop. Des titres dédiés à Bach, Daft Punk,
Mc Enroe, à l'inconscient, Rick Ross ou même Henry VIII se succèdent,
c'est du hip-hop pour quatre cordes, de la pop pour violoncelle, c'est
immensément riche et fou, ça grouille d'idées, c'est créatif et beau de
surcroît, ça dit merde aux étiquettes : "comme un tatouage sur le bras
de Chopin" (Inrocks)
Elle est la
sœur démente de Gonzo, la cousine poétesse de Patrick Watson, elle ne
pouvait qu'avoir un talent fou - littéralement fou - Emily Wells. Son
violon classique sonne comme un sample, il rebondit sur un beat et berce
la voix, les mille voix d'Emily. On la dit enfant prodige, elle est
surtout la mère d'un hip-hop onirique, d'une musique qui réveille les
émotions. Elle est transgenre, transmusicale, transcendante. Ecouter un
album d'Emily Wells, c'est entrer dans une douce intimité, dans un petit
laboratoire interne de génie et de création libre.
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