Immersion dans la pourriture avec Nightcrawler, puis 6 épisodes en
apnée sous l'eau claire du journalisme intègre de The Newsroom... Un
film, une saison, deux façons de dénoncer le voyeurisme dégueulasse des
médias. L'une par le biais d'un personnage à vomir, parfaitement incarné
par un Jake Gyllenhall infect jusqu'à l'ongle, baignant le film dans un
malaise franc, du genre qui laisse des traces indélébiles dans votre
mémoire cinématographique. L'autre à travers le prisme d'une salle de
rédaction, celle bien connue, grouillante d'intelligence et d'éthique, créée par Aaron Sorkin en 2012.
La raison du plus fort est toujours la meilleure.
Nightcrawler,
ou Night Call en Français dans le titre (allez comprendre), raconte
l'ascension professionnelle de Lou Bloom, garçon perdu - cheveux gras -
personnage immoral, manipulateur, qui filme sur les routes nocturnes des
fusillades, des accidents, la caméra au poing plongée dans les plaies,
dans le sang épais de la réalité. Il nous tire par le bras dans une
escalade de voyeurisme, dans un film à vous serrer la gorge et le cœur.
Grand méchant Lou.
"His religion was decency."
La
troisième saison de Newsroom démarre comme une fin de série, rythmée,
puissante, avec toujours le talk and walk maîtrisé, l'humour glissé dans
le marathon d'idées. Une fin de série avec tout ce que cela implique de
nostalgie, d'espoir envers et contre tout. Nous retrouvons toute
l'équipe de ces chevaliers du bon sens, combattant sans relâche le
journalisme égocentré, l'audience, le scoop, le buzz et la déviance des nouvelles
technologie. Neswsroom peut s'arrêter là, sur ce sixième épisode bordé
de tristesse, sur ces trois saisons exemplaires qui ont su monter en
puissance, retrouver des forces entre les crachats haineux de ceux que
l'utopie Sorkienne dérange, démange au mauvais endroit : l'esprit.
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