Ce n'est pas la mort. C'en est
l'expérience. Un face à face en voix off, des pensées au réalisme noir perdues
dans une nature hostile. Un face à face en gros plan avec la putain de gueule
abimée de Houellebecq, avec ses réflexions suicidaires. L'homme qui marche,
dépouillé de consistance, une silhouette allongée qui tend vers le soleil.
Quand le corps se décharne, s'épure, pour laisser un accès immédiat à
l'esprit... La parole à l'humain.
Near death experience est une
échappée, loin de la vie, là où l'on redevient minuscule, insignifiant, en face
à face avec sa solitude. Cette aventure éprouvante offre des instants de pure
poésie, écrits par une plume plus agile que celle de l'écrivain, sur un duo
musical audacieux (Schubert / Black Sabbath). La contemplation de ce périple
est malheureusement gâchée par un parti-pris malheureux de caméra amateur,
salissant la prise de vue pourtant intelligente. Un grand film dans un tout
petit corps.
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